Né dans une famille d'ébénistes, Jean-Baptiste Pigalle apprend la sculpture auprès de Robert Le Lorrain (1666-1743) et de Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778) et subit surtout l'influence d'Edme Bouchardon (1698-1762). Bien qu'ayant échoué au prix de Rome, il se rend en Italie de 1734 à 1739 pour parfaire sa technique.
En 1741, son "Mercure" en terre cuite, lui vaut d'être admis à l'Académie royale des Beaux-Arts. Au Salon de 1750, Jean-Baptiste Pigalle expose l'"Enfant à la cage", où il privilégie la description anatomique au détriment d'une image gracieuse et idéalisée de l'enfance. Il devient le protégé de Mme de Pompadour et reçoit de nombreuses commandes.
En 1770, Jean-Baptiste Pigalle réalise, à la demande de son ami Denis Diderot et d'un groupe d'écrivains, une statue de Voltaire (1713-1784), décharné et squelettique, qui fait scandale, "Voltaire nu". En 1776, il termine une oeuvre magistrale et colossale, "Le Mausolée du maréchal de Saxe", installée dans l'église Saint-Thomas à Strasbourg.
L'oeuvre de Jean-Baptiste Pigalle se situe à la charnière du baroque et du néo-classicisme. Considéré comme un maître par ses contemporains, il recueille gloire et honneur. Il a donné son nom à une rue où était situé son atelier et à la très célèbre place Pigalle, à Paris.
Quelques oeuvres :
- Mercure rattachant ses talonnières (plomb, Musée du Louvre, Paris, 1741),
- Vierge à l'Enfant (marbre, Église Saint-Eustache, Paris 1748),
- L'Enfant à la cage (Musée du Louvre, Paris, Salon de 1750),
- Madame de Pompadour en Amitié (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1753),
- L'Amour embrassant l'Amitié (Musée du Louvre, Paris, 1758),
- Vierge à l'Enfant (marbre, église Saint-Sulpice, Paris, 1774)
- Voltaire nu (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1776),
- Le Mausolée du maréchal de Saxe (église protestante Saint-Thomas, Strasbourg, 1776),
- Buste de Diderot (bronze, 1777),
- Georges-Martin Guérin (buste en bronze, Musée du Louvre, Paris, vers 1770-1780),
- Fillette à l'oiseau et à la pomme (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1784).