Antoine-Augustin Préault, appelé Auguste Préault, est né de parents modestes, à Paris, dans le quartier du Marais. Destiné au départ à une carrière de notaire, mais s'intéressant au dessin, il entre à l’académie de Charles Suisse.
En 1826, Auguste Préault devient élève dans l'atelier du sculpteur
David d'Angers (1788-1856), qui s'en sépare bientôt en raison de son manque d'attention et de ses idées exaltées de jeune romantique agité. Après avoir échoué à plusieurs reprises à entrer à l'Ecole des Beaux-arts de Paris, il termine son apprentissage chez le sculpteur Antonin Moine (1796-1849) tout en fréquentant les artistes et écrivains du mouvement romantique.
Auguste Préault expose au Salon de Paris en 1833, mais son franc-parler et sa participation à la Révolution de Juillet lui valent d'être peu connu de ses contemporains. Hormis un bas relief, "La Tuerie", présenté en 1834 et qui lui apporte le soutien d'un public d'avant-garde, ses œuvres provocantes, d'inspirations sociales, seront refusées au Salon de Paris jusqu'en 1849.
Avec "Ophélie", Auguste Préault obtient enfin la reconnaissance de la critique au Salon de 1850-1851. Son amitié avec David d'Angers lui permet d'obtenir des commandes publiques ou privées et de réaliser de nombreux bustes et médaillons.
Par la violence de ses sujets et la nouveauté de ses compositions, Auguste Préault est l'un des principaux artistes incarnant le mouvement romantique dans le domaine de la sculpture.
Quelques œuvres :
- La Mendicité (1833),
- La Tuerie (Musée des Beaux-arts, Chartres, 1834),
- Le Christ sur la Croix (bois, Eglise Saint-Gervais, Paris1840),
- Le Silence (masque funéraire, cimetière du Père-Lachaise, 1942),
- Ophélie (bronze, Musée d'Orsay, Paris, 1843),
- Clémence Isaure (Jardin du Luxembourg, Paris, 1848),
- Cavalier gaulois (pont d'Iéna, Paris, 1849),
- Nicolas Poussin, (marbre, musée de la Picardie, Amiens, 1848-1849),
- Monument du général Marceau (bronze, place des Épars, Chartres, 1845-1851),
- Virgile (médaillon, Musée d'Orsay, Paris, 1853),
- Guerre et Paix (pierre, angle nord-est de la façade du Louvre, Paris, 1856-1857),
- Tombe de Philippe Rouvière (cimetière de Montparnasse, 1866),
- Jacques Coeur (marbre, Palais de Jacques Cœur, Bourges, 1875).