Marie Guillet, de son nom de jeune fille, est née à Paimboeuf (Loire-Atlantique). Elle étudie à l'Ecole de Dessin de Paris où elle est l'élève de Mme Peyrol, sœur de Rosa Bonheur, puis du peintre et céramiste Jean-Charles Cazin (1840-1901), qu'elle épouse et dont elle a un fils.
Marie Cazin commence par décorer des pièces de céramique qui suscitent l'admiration. A partir de 1876 et jusqu'au début du XXe siècle, elle expose au Salon de Paris des paysages ainsi que des sculptures. Elle obtient en 1886 une mention honorable pour un haut-relief en plâtre "Fragment de décoration". Elle reçoit une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1900.
Bien qu'éclipsée par la réputation de son époux, Marie Cazin est un sculpteur reconnu au terme d'une carrière très productive sur les thèmes de l'art symbolique : la mort, la précarité de l'existence, le vécu mental. Elle eut l'honneur de voir le Musée du Luxembourg acquérir un bronze de son buste de "David".
Pendant la guerre, en 1917 elle est invitée à bord du torpilleur de haute mer "Rafale", mais au cours d'une explosion à bord elle perd la vue et son fils le sculpteur Michel Cazin est tué. Marie Cazin est enterrée à Boulogne-sur-Mer.
Quelques œuvres :
- Tristesse (masque, 1882),
- La Fortune (buste, 1883),
- David (buste, La Piscine, Roubaix, 1883),
- André Diligent (La Piscine, Roubaix, 1883),
- Le Regret (1885),
- Jeunes filles (Musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin, 1886),
- La Science et la Charité (1893),
- Monument aux docteurs Cazin et Perrochaud (Berck-sur-Mer, Pas-de-Calais, 1892-1893),
- Bœuf du Nivernais (1893),
- Monument à Jean-Charles Cazin (Samer, 1905),
- Bas-relief (Hôtel de Ville, Berck-sur-Mer),
- Coquelin en "Cyrano" (Mobilier national, Paris),
- Sakountala (Samer, Pas-de-Calais),
- Les évangélistes (oeuvre détruite).