Charles Romain Joseph Capellaro, né à Paris, est d'origine italienne, mais naturalisé français. Il est l'élève de Pierre-Jean David d'Angers (1788-1856), de François Rude (1784-1855) et de Francisque-Joseph Duret (1804-1861). Marié, il est père de trois enfants dont Paul-Gabriel Capellaro (1862-1956) sculpteur également.
Entre 1855 et 1857, Charles Capellaro reçoit la commande d'une partie de la décoration du Palais du Louvre : "L'Industrie", "La Mécanique" et "Le Théâtre". Statuaire de talent, il expose régulièrement au Salon de Paris dans les années 1860 et obtient plusieurs récompenses en 1863, 1865 et 1866.
En 1871, Charles Capellaro participe activement à la Commune de Paris. Faisant partie du 137ème bataillon de la Garde Nationale, il est élu délégué de sa Légion au Comité central. Il est aussi membre de la Commission des Artistes et de la délégation du XIème arrondissement qui fait réquisitionner et brûler deux 2 guillotines le l6 avril 1871, devant la statue de Voltaire.
Après la répression versaillaise, Charles Capellaro est condamné à la déportation en Nouvelle Calédonie, sur l’Ile aux Pins. Espérant une amnistie collective, il essaie de conserver une activité artistique en dessinant et en réalisant avec les moyens du bord des médaillons représentant d'autres déportés et qui sont envoyés aux familles en métropole. Cependant, à Paris, ses amis artistes ou membres du Conseil municipal ne l'oublient pas et s'activent pour sa libération. En 1877, ils parviennent à faire commuer sa peine en dix ans de bannissement. Charles Capellaro peut alors s'installer à Bruxelles.
De retour à Paris, en 1880, à l'occasion de l'amnistie générale, Charles Capellaro poursuit une belle carrière de sculpteur sous la IIIe République. Il fait partie de la Société des artistes français. L'une de ses oeuvres les plus connues est la "République des Droits de l'Homme" (1886) que l'on retrouve en bronze dans plusieurs communes de France.
En 1890, il publie aux éditions Larousse un ouvrage intitulé : "Guide pratique de dessin-modelage. Installation de dessin-modelage, moulage, sculpture, historique, vocabulaire technique".
Mort en 1899 à Paris, Charles Capellaro est enterré au cimetière du Père-Lachaise, dans la 81e division.
Quelques œuvres :
- Térence (buste, 1848, présenté au Salon de 1849),
- L'Industrie, Le Théâtre, La Mécanique (Palais du Louvre, Paris, entre 1855 et 1857),
- Allan Kardec (buste, cimetière du Père-Lachaise, Paris, 1869),
- La Patrie (Musée d'Art et d'Histoire, Saint-Denis, 1871-1873),
- L’ange Gabriel (portail de l’église Saint-Eustache, vers 1874),
- La mort de Dussoubs (bas-relief en bronze, Cimetière Montparnasse, Paris, 1880),
- Révolution française (Hôtel de ville de Vincennes, 1882),
- La République des Droits de l'Homme (1886),
- Pierre Carbonnier (buste en marbre, Salon de 1888),
- Destouches (buste en marbre, Salon de 1890),
- Félix de Beaujour (buste, cimetière du Père-Lachaise, Paris),
- Portrait de Francisque Duret (médaillon, cimetière du Père-Lachaise, Paris),
- Le soldat laboureur (Musée Crozatier, Le Puy En Velay),
- L'abondance de la mer.