Né à Tours, Camille Marie Paul Alaphilippe, dit Camille Alaphilippe, suit les cours de l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris où il est l'élève d'Henri Laurens (1885-1954) et de Louis Ernest Barrias (1841-1905).
Il remporte en 1898 le Premier Grand Prix de Rome de sculpture avec la ronde-bosse en plâtre "Caïn après la mort d'Abel entend la malédiction de l'Éternel" et expose la même année au Salon de Paris un médaillon en bronze représentant un portrait d'enfant. De 1898 à 1902, il séjourne comme pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome où il découvre et se passionne pour la céramique.
Avec son épouse, sculpteur également, Camille Alaphilippe réalise la décoration des grands magasins Félix Potin du Boulevard Malesherbes, ainsi que du jardin de François Carnot. Il participe au Salon de Paris jusqu'en 1914, avant d'être nommé directeur de la manufacture de grès flammés d'Alexandre Bigot à Mer (Loir-et-Cher) qui produit essentiellement de la céramique architecturale.
Après la Première Guerre mondiale, malade et ruiné, Camille Alaphilippe s'installe en Algérie. Responsable de la section sculpture de l'Ecole des beaux-arts d'Alger, il a pour élève André Greck (1912-1993) en 1925. Il réalise des monuments en hommage aux victimes de la Grande Guerre dans différentes villes algériennes.
Il meurt à Alger dans les années 1940, à une date indéterminée (Source : gallica.bnf.fr).
Quelques oeuvres :
- Caïn après la mort d'Abel entend la malédiction de l'Eternel (ronde-bosse en plâtre, Ecole nationale supérieure des Beaux-arts, Paris, 1898),
- La Consolation (relief en plâtre, 1901),
- Lanceur d'épervier (plâtre, 1903),
- Mystères douloureux, (marbre, jardin Mirabeau, Tours, 1905),
- La messe miraculeuse de saint Martin (basilique de Tours, 1908),
- La Femme au singe (grès et bronze, Petit-Palais, 1908),
- Le Premier Miroir (plâtre, 1908),
- Amour pèlerin (plâtre, 1911),
- L'Amour à l'Arc (statuette, plâtre, 1913),
- Bacchante (statuette, plâtre, 1913),
- Monument aux Morts de Batna (1925),
- Monument à la mémoire de Suvée (Musée de Tours),
- Monument aux Morts de Skikda (Philippeville, déplacé à Toulouse),
- Monument aux Morts de Mostaganem,
- Les Mains (bronze, Musée des beaux-arts d'Alger),
- Monument Raffi (bronze, Alger).