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Encyclopédie

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Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers


Article : Modèle




Modèle

Modèle, (Sculpt. ant.) Les Sculpteurs nomment modèles, des figures de terre ou d'argile, de plâtre, de cire, qu'ils ébauchent pour leur servir de dessin, et en exécuter de plus grandes, soit de marbre, soit d'une autre matière.

On sait que les anciens faisaient ordinairement leurs premiers modèles en cire. Les artistes modernes ont substitué à la cire l'argile, ou d'autres matières semblables également souples. Ils les ont trouvées plus propres, sur tout à exprimer la chair, que la cire, qui leur a paru trop tenace, et s'attacher trop facilement.

Néanmoins on ne peut pas dire que la méthode de faire des modèles en argile ait été ignorée des Grecs, ou qu'ils ne l'aient point tentée, puisqu'on nous a même transmis le nom de celui qui en a fait le premier essai. C'était Dibutade de Sicyone. On sait encore qu'Arcesilade, l'ami de Lucullus, s'acquit une plus grande célébrité par ses modèles en argile, que par ses ouvrages. Il exécuta de cette manière une figure qui représentait la félicité, dont Lucullus fit monter le prix à soixante mille sesterces. Octavius, chevalier romain, paya au même artiste un talent, pour le modelé d'une tasse en plâtre, qu'il voulait faire exécuter en or.

L'argile serait sans doute la matière la plus propre à former des figures, si elle gardait constamment son humidité; mais comme elle la perd lorsqu'on la fait sécher et cuire, il faut nécessairement que ces parties solides se rapprochent entre elles, que la figure perde sa masse, et qu'elle occupe ensuite un moindre espace. Si cette diminution que souffre la figure était égale dans toutes ses parties et dans tous ses points, la même proportion lui resterait toujours, quoiqu'elle fût plus petite, mais ce n'est pas ce qui arrive, Les petites parties de la figure se séchant plus vite que les grandes, le corps, comme la plus forte de toutes, se sèche le dernier, et perd en même temps moins de sa masse que les premières.

La cire n'est point sujette à cet inconvénient; il ne s'en perd rien, et il y a moyen de lui donner la surface unie de la chair, qu'elle ne prend que très difficilement lorsqu'on la modèle. Ce moyen est de faire un modèle d'argile, de l'imprimer dans du plâtre, et de jeter ensuite de la cire fondue dans le moule.

A l'égard de la façon dont les Grecs travaillaient en marbre d'après leurs modèles, il paraît qu'elle différait de celle qui est en usage chez la plupart des artistes modernes. Dans les marbres anciens, on découvre partout l'assurance et la liberté du maître. Il est même difficile de s'apercevoir dans les antiques d'un rang inférieur que le ciseau y ait enlevé, en quelque endroit plus qu'il ne fallait. Il faut donc nécessairement que cette main ferme des Grecs ait été guidée par des manières d'opérer plus sûres, et plus déterminées que ne sont celles qu'on suit aujourd'hui.

D'habiles gens ont fait sentir les difficultés, les inconvénients, et les erreurs, où il est presque impossible de ne pas tomber, en se conformant à la méthode employée par nos sculpteurs modernes; cette méthode ne saurait transporter ni exprimer dans la figure toutes les parties et toutes les beautés du modèle. Michel-Ange le sentit bien; c'est pourquoi il se fraya une route particulière et nouvelle, qu'il serait à souhaiter qu'il eût daigné communiquer aux artistes.
(D.Jaucourt)



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