Jean-Baptiste Clésinger, dit Auguste, né à Besançon, apprend la sculpture aux cotés de son père, le sculpteur académique Georges-Philippe Clésinger (1788–1852) qui fait son éducation artistique et l'emmène à Rome en 1832. Il devient l'élève de l'artiste danois Bertel Thorvaldsen (1770-1844) qui l'influencera fortement. Il revient à Paris puis séjourne en Suisse, à Florence, à Besançon avant de retourner à Paris en 1845.
Auguste Clésinger réalise sa première exposition au Salon de Paris en 1843 où il présente un buste du Vicomte Jules de Valdahon. En 1847, il épouse Solange Dudevant, la fille de George Sand, qui lui donne une fille, surnommée Nini. L'enfant décède à l'âge de 6 ans en 1855, peu après la séparation de ses parents.
Auguste Clésinger se révèle provocateur dans les sujets qu'il traite et la manière dont il les réalise. "La Femme piquée par un serpent" (Musée d'Orsay) fait scandale au salon de 1847. On lui reproche l'indécence et l'érotisme du sujet et surtout d'avoir réalisé un moulage sur nature d'une "demi-mondaine", Apollinie Sabatier. Pour répondre à ces accusations, il exécute une très sensuelle "Bacchante couchée", variante un peu plus grande que nature, qui est présentée au salon de 1848 et considérée par Théophile Gautier, comme l'"un des plus beaux morceaux de la sculpture moderne".
Très attaqué par la critique pour son "François Ier à cheval", Auguste Clésinger s'installe jusqu'en 1864 à Rome d'où il expédie des œuvres d'un style néo-antique. Ses œuvres mythologiques ou allégoriques, des statues équestres et ses bustes lui valent de nombreuses distinctions. Il s'adonne également à la peinture. Auguste Clésinger meurt à Paris en 1883. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
Quelques oeuvres :
- La Vierge, l'Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste (église Saint Pierre, Besançon, 1843),
- Adam et Ève retrouvant le corps d'Abel (1844),
- Le duc de Nemours (Musée de Besançon, Salon de 1845),
- Femme piquée par un serpent (marbre, Musée d'Orsay, Paris, 1847),
- Louise de Savoie (Jardin du Luxembourg, Paris, 1847,),
- Euterpe, muse de la Musique, (tombeau de Frédéric Chopin, Cimetière du Père-Lachaise, Paris, 1847),
- Buste de Mme Sabatier (1847, Louvre),
- George Sand (marbre, Musée de la Vie romantique, Paris, 1847),
- Madame Apollonie Sabatier (marbre, Musée d'Orsay, Paris 1847),
- Bacchante couchée (Musée du Petit-Palais, Paris, 1848),
- Frédéric Chopin ( Musée Czartorisky, Cracovie, 1848),
- Buste de l'actrice Rachel (1850),
- Le maréchal Sébastiani (Château de Versailles, 1852),
- Sapho (plâtre, Musée des Beaux-Arts, Châlons-en-Champagne, 1854),
- Combat de taureaux romains (plâtre, Musée des Beaux-Arts, Besançon, 1857),
- Hercule enfant étouffant les serpents de l'Envie (bronze, Musée d'Orsay, Paris, 1857),
- Danseuse au tambourin (1858),
- Sapho (Musée de Châlons en Champagne 1859),
- Femme à mi-corps (bronze, Musée Condé, Chantilly, 1860),
- La jeunesse de Sapho (Salon de 1859),
- Bacchante (bronze, Musée de Brou, Bourg en Bresse, 1863),
- Léda et le cygne (musée de Picardie, Amiens, 1864),
- Combat de taureaux romains (1864),
- Femme à la rose (bronze, Musée d'Orsay, Paris, 1865),
- Néréide (marbre, Musée des Beaux-Arts, Besançon, Musée d’Orsay, Paris, 1869),
- La jeunesse de Bacchus (marbre, Musée d’Orsay, Paris, bronze au Château de Versailles, 1869),
- La République (Musée d’Orsay, Paris Exposition universelle de 1878),
- Gustave Flaubert (buste, Jardin du Luxembourg, Paris).