Né à Paris, Auguste-Louis-Marie Ottin est reçu en 1825 à l'Ecole des Beaux-Arts où il est l'élève de David d'Angers (1788-1856). En 1836, il obtient avec Jean-Marie Bonnassieux (1810-1892), le Premier Grand Prix de Rome de sculpture pour son bas-relief en plâtre "Socrate buvant la cigüe".
Pensionnaire à la Villa Médicis, Auguste Ottin passe cinq ans à Rome où il se convertit au fouriérisme. Après son retour à Paris il réalise de nombreux bustes et médaillons, ainsi que des statues pour des monuments (Louvre, Hôtel de ville, Opéra, Gare du Nord, Les Invalides, des églises…)
Au cours de sa carrière, Auguste Ottin reçoit de multiples récompenses et commandes officielles. Libéré du joug académique par l'enseignement de David d'Angers, il se montre à l'aise dans tous les grands courants artistiques, romantique, historique…
Quelques œuvres :
- Jean-Auguste-Dominique Ingres (buste, villa Médicis, Rome, et Château de Versailles, 1839),
- Hercule présentant à Eurysthée les pommes du jardin des Hespérides (marbre, 1842),
- Charles Fourier (buste en marbre, musée des Beaux-arts, Besançon, 1846),
- Chasseur indien surpris par un boa (1846),
- Laure de Noves (marbre, jardin du Luxembourg, Paris, 1850),
- Polyphème surprenant Acis et Galatée (bronze et marbre, jardin du Luxembourg, Paris, 1865),
- Saint-Quentin et Cambrai (Gare du Nord, Paris, 1865),
- La lutte moderne, coup de hanche (bronze, 1867),
- Campaspe se déshabillant devant Apelle par ordre d'Alexandre (Façade nord de la Cour Carrée du Palais du Louvre, Paris, 1883),
- La Tragédie (Hôtel de Ville de Paris),
- La Musique et la Danse (Opéra Garnier, Paris),
- Mercure et La Musique (Square Émile-Chautemps, Paris),
- Henri IV (bronze, Châtillon-sur-Seine).