Jean-Marie Bonnassieux, né à Panissières, (Loire) est le fils d’un menuisier. Il montre très jeune des dons pour la sculpture et entre en apprentissage chez un fabricant d'ornements d'église pour lequel il sculpte des figurines en bois. En 1929, il entre à l'école municipale de dessin, puis dans l'atelier d' Augustin Dumont (1801-1884), à Paris.
En 1834, Jean-Marie Bonnassieux est admis à l'Ecole des Beaux-arts de Paris et débute au Salon, la même année, avec "Hyacinthe blessé". En 1836, conjointement avec Auguste Ottin (1811-1890), il remporte le premier grand prix de Rome avec "Socrate buvant la ciguë", un bas-relief en plâtre. L'année suivante, il part pour la Villa Médicis à Rome où il séjourne jusqu'en 1842.
Jean-Marie Bonnassieux produit de nombreux bustes et quelques scènes allégoriques ou mythologiques, mais, fervent catholique, il réalise surtout des sculptures religieuses. Ses qualités de portraitistes sont reconnues, il reçoit de nombreuses commandes et obtient un succès durable. La plus connue ses œuvres est la statue colossale de la Vierge, dite "Notre-Dame de France", installée sur le rocher de Corneille au Puy-en-Velay. Haute de 16m, elle a été réalisée avec les 213 canons pris à l'armée russe à Sébastopol.
Après avoir obtenu plusieurs médailles entre 1842 et 1855, aux Salons de Paris et à l'Exposition universelle, Jean-Marie Bonnassieux reçoit la Légion d'honneur en 1855 et devient membre de l'Institut en 1866. Il est nommé professeur à l'École des Beaux-arts en 1881. Homme calme, simple et fuyant les mondanités, Jean-Marie Bonnassieux a eu une longue carrière et a pu sculpter jusqu'à plus de quatre-vingts ans. Il est enterré au cimetière Montparnasse.
Quelques oeuvres :
- Hyacinthe blessé (Salon de 1834),
- Socrate buvant la ciguë (1836),
- La Modestie (marbre, Musée des Beaux-arts, Lyon, 1839),
- Mercure endormant Argus (1840),
- Le Père Henri-Dominique Lacordaire (1840),
- L'Amour se coupant les ailes (marbre, Musée du Louvre, Paris, Salon de 1842),
- Jeanne Hachette (1844),
- Le Baptême du Christ (place Saint-Jean à Lyon, 1844),
- La Résurrection (chapelle royale de Dreux, 1845),
- Buste de M. Terme, maire de Lyon (1846),
- Pierre-Simon Ballanche (marbre, Musée des Beaux-arts, Lyon, 1849),
- La Méditation (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1855),
- Henri IV (La Flèche (Sarthe, 1856),
- Les Heures (fronton du palais de la Bourse, Lyon, vers 1860),
- Notre-Dame de France (fonte de fer, Le Puy-en-Velay, Haute-Loire, 1860),
- Le comte de Las Cases (Jardins de l'Evêché, Lavaur, Tarn et musée d'Angers, 1864),
- Monseigneur Georges Darboy (Notre-Dame de Paris, vers 1872),
- Le Sage accueillant la Vérité et repoussant l’Erreur (pavillon de Marsan, Louvre, Paris, 1878),
- David tendant la fronde (Musée des Beaux-arts, Troyes, 1878),
- Jean-François Legendre-Héral (Musée des Beaux-arts, Lyon, 1879),
- Victor de Laprade (Jardin d'Allard, Montbrison, 1886).