Jean-Joseph Perraud est né à Monay, dans le Jura dans une famille de paysans. A l'âge de 15 ans il devient apprenti ébéniste et ornemaniste à Salins, puis à Pontarlier. En 1940, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon. Il y reste peu de temps car, à la fin de 1841, il part pour Paris où il devient l'élève de Jules Ramey (1796-1852) et d'Augustin Dumont (1801-1884).
En 1843, Jean-Joseph Perraud est admis à l'Ecole des Beaux-arts de Paris grâce à une bourse du Conseil Général du Jura. Quatre ans plus tard, en 1847, son talent est récompensé par le Premier Grand Prix de Rome de sculpture grâce à son "Télémaque rapportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias". Il devient alors pensionnaire de la Villa Médicis à Rome.
De retour en France en 1853, Jean-Joseph Perraud expose régulièrement aux Salons et aux Expositions universelles. Il reçoit des commandes de la ville de Paris et de l'Etat (Tour Saint-Jacques, chantier du nouveau Louvre). A l'Exposition universelle de 1855, il obtient une médaille de première classe, puis la Légion d'honneur en 1857.
Sculpteur académique, néo-classique et même romantique, Jean-Joseph Perraud devient membre de l'Institut en 1865, ce qui lui assure des commandes officielles jusqu'à la fin de sa vie.
Quelques œuvres :
- Télémaque rapportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias (Bas-relief, Musée des Beaux-Arts Lons-le-Saunier, 1847),
- L'Enfance de Bacchus (bronze, Jardin du Palais Galliera à Paris, 1857),
- Pierre Jean de Béranger, chansonnier (buste de marbre, Musée Carnavalet à Paris, 1861),
- Berlin (pierre, Gare du Nord, Paris, 1862),
- Le Drame lyrique (pierre, façade de l'Opéra Garnier à Paris, 1866),
- Le Désespoir (marbre, Musée d'Orsay, 1869),
- Le Jour (marbre, Jardin Marco Polo, Paris, 1875).
"Jean-Joseph Perraud (1819-1876), Grand Prix de Rome de sculpture en 1847 a incarné en son temps le renouveau de l'académisme. Pour la première fois, un catalogue raisonné répertorie près de 150 sculptures analysées grâce à de véritables articles inédits, mettant en valeur ce sculpteur du Second Empire. Fort célèbre à son époque, comblé de commandes publiques prestigieuses, rival admiré de Jean-Baptiste Carpeaux à l'Opéra de Paris, Jean-Joseph Perraud s'affirme comme un sculpteur particulièrement original, dont l'oeuvre empreint à ses débuts d'un romantisme novateur incarne plus que tout autre sculpteur de son temps un néoclassicisme porteur de modernité."
(Présentation de l'Editeur : Perraud - Catalogue raisonné (Christiane Dotal, Editions Mare et Martin, 2004)
Musée : Jean-Joseph Perraud a légué son fonds d'atelier et sa propre collection de sculptures au musée de Lons-le-Saunier.