Ernest Henri Dubois est né à Dieppe. Attiré très jeune par la peinture et la sculpture, il entre à l'école des Arts décoratifs en 1881, puis à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il étudie avec Alexandre Falguière et Henri Chapu. Il est aussi l'élève de Jules Chaplain (1839-1909) et d'Antonin Mercié qui en a fait son élève préféré.
Ernest Dubois réalise des bustes et des œuvres allégoriques qu'il expose régulièrement au Salon de Paris à partir de 1892, date à laquelle il obtient une mention honorable avec "Jeune Adolescent".
Vers 1895, Ernest Dubois épouse Marguerite Eva Ponsot, fille de l'inventeur du papier d'Armenie.
Il est remarqué au Salon de 1894 et se voit attribué une médaille de première classe pour "Le pardon", une de ses oeuvres les plus connues que l'Etat fait reproduire en marbre pour le palais du Luxembourg.
Il obtient une médaille d'honneur en 1899.
Dès lors, la réputation est établie et lui vaut de nombreuses commandes. En 1900, à l'Exposition Universelle de Paris, il présente au Grand Palais la maquette de la statue de Bossuet. Son succès est tel qu'il reçoit la médaille d'honneur et devient chevalier de la Légion d'honneur. La statue sera terminée et installée dans la cathédrale de Maux en 1911.
Quelques oeuvres :
- Jeune Adolescent (1892),
- Le Pardon (Louvre, Arras, Rouen, 1892),
- Monument commémoratif de la Défense du Havre (1895),
- Statue de l'amiral Mouchez (1896),
- Monument à Joseph et Xavier de Maistre (bronze, château de Chambéry, 1898),
- Le Vengeur (Haut-relief, Panthéon, Paris),
- Monument d'Eugène Fromentin (Place des Petits-Bancs, La Rochelle, 1905),
- Monument à Bossuet (cathédrale de Meaux, 1907),
- Jules Hardouin-Mansart, (bronze, Jardin de l'Intendant, Hôtel des Invalides, Paris, 1908),
- Jean Guiton (place de l'Hôtel de Ville, La Rochelle, 1911)
- Monument aux Savoyards morts pour la Patrie (bronze, Chambéry, Place Monge, 1912),
- Maréchal Mac Mahon (statue équestre, Autun, 1918),
- La Douleur, la Jeunesse répandant des fleurs (marbre, Paris, cimetière de Montparnasse, tombe de Jacques Théron, 1922),
- Monument aux morts de Dieppe (1925),
- Jules Méline (Musée Charles de Bruyères, Remiremont, 1928),
- Mathurin Guignard (buste en bronze, Bordeaux),
- Le retour du fils prodigue (Copenhague, Danemark),
- Portrait d'Alexandre Dumas (Dieppe),
- Laurent Marqueste (Toulouse).