Ernest-Eugène Hiolle, né à Paris, suit d'abord les cours de l'Ecole académique de Valenciennes, puis entre à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. Elève de Laurent Séverin Grandfils (1810-1902) et de François Jouffroy (1806-1882), il obtient le deuxième prix en 1856 avec "Romulus vainqueur d'Acron", puis le Premier prix de Rome en 1862 avec la ronde bosse "Aristée pleurant la perte de ses abeilles."
Ernest-Eugène Hiolle expose au Salon de Paris à partir de 1866. Il obtient de nombreuses commandes pour l'Opéra, le palais du Trocadéro, l'Hôtel de Ville, le temple de la visitation, etc.
Inspiré par l'Antiquité, Ernest-Eugène Hiolle réalise de nombreuses scènes mythologiques ou allégoriques ainsi que des bustes en marbre ou en bronze. Il obtient plusieurs médailles au salon de Paris et une Médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1878.
Ernest-Eugène Hiolle est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1873. Mort à Bois-le-Roi, il est enterré au Cimetière Saint-Roch de Valenciennes.
Quelques oeuvres :
- Jean-Paul Aubé (Musée d’Orsay, 1859),
- Aristée pleurant la perte de ses abeilles (1862),
- Jeune romain (d'après l'antique, Salon de 1866),
- Arion assis sur un dauphin (marbre, Musée d'Orsay, 1868),
- Narcisse (plâtre, Palais des beaux-arts, Lille, 1868),
- Fronton de l'Hôtel de ville (Cambrai, 1875),
- Jean-Baptiste Carpeaux (buste, tombeau de Carpeaux, Valenciennes, 1877),
- L'Amérique du Nord (fonte, parvis du musée d'Orsay, Paris, 1878),
- Le Général Foy (Ham, Somme, Salon de 1878),
- L'Instruction et le Travail (façade de l'Hôtel de Ville, Paris, 1882),
- Le général La Fayette (Le Puy, Haute-Loire, Salon de 1883),
- Nicolas Poussin (pierre, Musée des beaux-arts, Rouen, 1884),
- Nicolas Leblanc (292, rue Saint-Martin, Paris, 1886),
- La Religion et la Charité (fronton du temple de la Visitation),
- Monument aux morts de Cambrai (guerre de 1870-1871).