Fils d'un ciseleur d'origine lyonnaise, Antoine Louis Barye entre en apprentissage chez un graveur pour orfèvres, Fourier. Entré à l’École des Beaux-arts de Paris en 1818, il est l'élève de François Joseph Bosio (1768-1845) et apprend le dessin dans l'atelier du peintre Antoine-Jean Gros (1771-1835).
Chez l'orfèvre Fauconnier avec qui il collabore de 1823 à 1831, Antoine Louis Barye entreprend la réalisation de petits animaux d'après modèle. Il perfectionne son étude de l'anatomie animale grâce à une observation minutieuse. Il se fait connaître du public en exposant au Salon de 1831 le "Tigre dévorant un gavial", sculpture tourmentée et expressive, qui fait aussitôt de lui le premier sculpteur romantique, à l'égal de Delacroix en peinture..
Barye rejoint en 1841 les peintres de Barbizon. Il recrée en sculpture, comme en peinture, l'animal sauvage et donne à celui-ci une approche romantique et orientaliste qui tendra plus tard vers une simplification et un apaisement des schémas et des surfaces.
Sous le règne Napoléon III, Barye réalise des œuvres monumentales pour la décoration du nouveau Louvre (La Paix, La Force, La Guerre et L’Ordre), le Napoléon 1er d’Ajaccio, etc.
Quelques oeuvres :
- Milon de Crotone dévoré par un lion (1819),
- Caïn maudit par Dieu après le meurtre d'Abel (1820),
- Hercule tuant un sanglier (1823),
- Tigre dévorant un gavial (Musée du Louvre, Paris, Salon de 1831),
- Lion au serpent (Musée de Lyon, Jardin des Tuileries, Paris, 1832),
- Cavalier grec attaqué par un serpent (Musée du Louvre, Paris, 1833),
- Cerf terrassé par deux lévriers d’Ecosse (Musée Condé, Chantilly, Salon de 1833),
- Un tigre dévorant un jeune cerf (Musée Bonnat, Bayonne, Salon de 1835),
- Thésée et le Minotaure (Musée du Louvre, Paris, 1843),
- Trois Grâces (Musée du Louvre, Paris, 1840),
- Angélique et Roger montés sur l'hippogriffe (Musée du Louvre, 1844),
- Lion assis (Palais du Louvre, Paris,1847),
- Le singe monté sur un gnou (1850),
- Jaguar dévorant un lièvre (Musée du Louvre, Paris, Salon de 1850),
- La Paix, La Guerre, La Force, L’Ordre (Palais du Louvre, Paris, 1857),
- Napoléon 1er, en empereur romain. (Ajaccio, 1865),
- Le tigre qui marche (1865),
- Lion terrassant un mouflon (1869).