A l'âge de treize ans, Jean-Pierre Cortot, fils d’un commerçant en épicerie, étudie la sculpture dans l'atelier de Charles-Antoine Bridan (1730-1808). Il travaille aussi pour des statuaires (Louis Boizot, Pierre Étienne Moitte, Claude Rameyou Philippe Roland), réalisant des réductions de statues antiques.
Après avoir obtenu le Second prix de Rome en 1806, Jean-Pierre Cortot obtient en 1809 le Premier Prix de Rome avec "Marius méditant sur les ruines de Carthage", devançant François Rude (1784-1855). De 1810 à 1813, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome où il rencontre le peintre Dominique Ingres. Il reste cinq ans de plus à Rome afin d'exécuter une statue de Napoléon Ier. A la chute de l'Empire, ce travail est abandonné et remplacé par une statue de Louis XVIII.
De retour à Paris, Jean-Pierre Cortot obtient, en 1819, avec "Narcisse couché" et "Pandore" le Grand Prix du Salon où il exposera jusqu'en 1840. Avec le "Soldat de Marathon", en plâtre (1822), il fonde sa réputation et reçoit des commandes de l'Etat pour des statues ou des groupes, souvent de grandes dimensions.
Elu à l'Institut en 1825, Jean-Pierre Cortot devient professeur à l'Ecole Royale des Beaux-Arts et connaît, à partir de 1843 une période de grande activité. Son style est très académique et néo-classique. Il est inspiré de la tradition gréco-romaine et du classicisme de la fin du XVIIIe siècle, malgré quelques essais plus romantiques à la fin de sa vie.
Jean-Pierre Cortot est promu officier de la Légion d'honneur en 1841. Mort en 1843, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Quelques œuvres :
- Marius méditant sur les ruines de Carthage (1809),
- La contemplation céleste (1810),
- Narcisse debout (Musée des Beaux-arts d’Angers, 1818),
- Pandore (marbre, musée des Beaux-Arts, Lyon, 1819),
- Pierre Corneille (marbre, Hôtel de ville de Rouen, 1822),
- La Paix et l’Abondance (Cour Carrée, Palais du Louvre, Paris, Salon de 1824),
- Daphnis et Chloé (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1827),
- Monument de Jean Casimir-Perier (cimetière du Père-Lachaise, Paris, 1827),
- Louis XIII équestre (Place des Vosges, Paris, 1829),
- Le maréchal Lannes (Lectoure, Gironde, Salon de 1831),
- L'Apothéose de Napoléon Ier ou Le Triomphe de 1810 (Arc de Triomphe de l'Etoile, Paris, 1833),
- Le soldat de Marathon annonçant la victoire (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1834),
- La ville de Brest et La ville de Rouen (Place de la Concorde, Paris, 1836),
- L'Immortalité (bronze tiré en 1859 par le fondeur Thiébaut, Musée du Louvre, Paris, 1839),
- La France entre la Liberté et l'Ordre public, (bas-relief, fronton du Palais Bourbon, Paris, 1841),
- Louis XV (Château de Versailles, 1842).