Antoine, père de Louis Simon Boizot est peintre du roi. Il choisit Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785), son ami, comme professeur pour son fils.
En 1762, Louis Boizot, élève du sculpteur Michel-Ange Slodtz, obtient le Premier prix de Rome sur le thème de "La mort de Germanicus". Il entre alors à l'École royale des élèves protégés, puis part pour Rome en 1765 où il séjourne pendant cinq ans à l'Académie de France.
A son retour en France, Louis Boizot est agréé par l'Académie et il expose au Salon à partir de 1773. Il est nommé en 1774 directeur de l'atelier de sculpture à la manufacture de Sèvres où il succéda à Etienne Maurice Falconet (1716-1791). Il devient académicien en 1778 avec sa statue de Méléagre.
Sculpteur du roi et portraitiste de talent, il se situe à côté de Augustin Pajou (1730-1809) et Jean Antoine Houdon. Très apprécié par l'Ancien Régime, Louis Boizot continue son activité sous le Consulat.
Il reçoit de nombreuses commandes mais on lui reproche souvent un art souple et influençable. On lui doit la décoration de l'église Saint Sulpice et de nombreux bustes (Louis XVI, Marie Antoinette, Racine, Bonaparte, etc.).
Quelques œuvres :
- L'Amour (marbre, 1772),
- Vénus faisant couronner la Beauté (biscuit, 1775),
- La Beauté couronnée par les Grâces (biscuit, 1775),
- L' Offrande à l'Amour (terre cuite, 1776),
- Portrait de Louis XVI (buste, marbre, château de Versailles, 1777),
- Joseph II, empereur d'Autriche (buste, marbre, 1777),
- Méléagre (musée du Louvre, Paris, 1778),
- Marie-Antoinette (marbre, 1781),
- Le Baptême de Jésus (Eglise Saint-Sulpice, 1787),
- Jean Racine (marbre, 1787),
- Pacification de la Vendée par le général Hoche en 1796 (marbre, Versailles, 1800),
- La Victoire (place du Châtelet, Paris, 1808),
- Cérès d'après l'antique (plâtre, manufacture de Sèvres, 1808).