Antoine Etex, né à Chaville (Hauts-de-Seine), est le fils d'un sculpteur ornemaniste. Il entre à l'Ecole des Beaux-arts en 1824 où il étudie la sculpture avec James Pradier (1790-1852) et Louis Dupaty (1771-1825) ainsi que la peinture avec Ingres (1780-1867) et l'architecture avec Félix Durban (1798-1870).
Antoine Etex obtient le second Prix de Rome en 1829 avec "Hyacinthe mourant". Il échoue encore l'année suivante et quitte l'Ecole des Beaux-Arts. Grâce à une faveur ministérielle, il peut se rendre en Italie pendant deux ans. Depuis Rome, il envoie au Salon de 1833 "Caïn et sa race maudits de Dieu", un plâtre de 2 mètres qui obtient un grand succès et lui vaut une médaille de première classe.
La même année Adolphe Thiers, alors ministre des Travaux Publics, lui commande deux des quatre bas-reliefs colossaux de l'Arc de Triomphe à Paris, sur la façade ouest, "La Résistance de 1814" et "La Paix de 1815", qu'il réalise sous forme d'allégories de style néoclassique.
Antoine Etex voyage ensuite en Algérie, en Espagne et aux Etats-Unis. Sculpteur académique, il réalise de nombreuses sculptures d'inspiration mythologique ou religieuse. Il écrit plusieurs essais sur l'art et, comme architecte, réalise le tombeau de Napoléon Ier aux Invalides. Disciple d'Auguste Comte, il se convertit aux idées socialistes après le Coup d'État du 2 décembre 1851.
Quelques œuvres :
- Hyacinthe renversé et tué par le palet d’Apollon (Musée des Beaux-arts de Marseille,1829),
- Sainte-Geneviève (marbre, collégiale Saint-Martin, Clamecy 1830),
- Caïn et sa race maudits de Dieu (marbre, Musée des Beaux-arts, Lyon, 1832),
- Albert Lenoir (Salon de 1833),
- La Résistance de 1814 (pierre, façade de l'arc de Triomphe de l'Etoile, Paris, 1837),
- La Paix de 1815 (pierre, façade de l'arc de Triomphe de l'Etoile, Paris, 1837),
- Blanche de Castille (Château de Versailles, Salon de 1837),
- Saint Augustin (Eglise de la Madeleine, Paris, Salon de 1838),
- Tombeau de Géricault (Cimetière du Père-Lachaise, Paris et Musée des Beaux-arts de Rouen, 1841),
- Le maréchal Fabert. (Metz, 1841),
- Le duc d'Orléans (Salon de 1842),
- Saint Louis (Colonne du Trône, Paris, 1844),
- Portrait du baron Dufour (médaillon en marbre, Grand salon de l'Hôtel de Ville, Metz 1845),
- Charlemagne (Palais du Luxembourg, Paris, 1847),
- Tombeau du maréchal Vauban (Hôtel des Invalides, Paris, 1847),
- Buste de Léon Pelet (marbre, Musée du Louvre, Paris, 1848),
- Statue du Général Lecourbe (place de la Liberté, Lons-le-Saunier, 1857),
- Les naufragés (marbre, parc de Montsouris, Paris, 1859),
- Statue équestre de François 1er (Cognac, Charente, 1864),
- Monument à Ingres (Montauban, Tarn et Garonne, 1871).