Charles René de Paul de Saint-Marceaux qui est né à Reims est le fils d'un négociant de champagne et le petit-fils du maire de la ville, Augustin Marie de Paul de Saint-Marceaux. A dix-huit ans, attiré par la sculpture, il part à Paris étudier à l'Ecole de Beaux-Arts où il est l'élève du sculpteur François Jouffroy (1806-1882).
René de Saint-Marceaux fait ses débuts au Salon de Paris en 1868. Il séjourne en Italie en 1869, puis en 1873-1874, en particulier à Florence. Il s'intéresse à la Renaissance et à Michel-Ange dont on retrouve l'inspiration dans son marbre "Le Génie gardant le secret de la tombe", une de ses œuvres les plus célèbres avec son "Arlequin". Il voyage aussi au Maroc et en Espagne entre 1874 et 1879.
Sculpteur talentueux, René de Saint-Marceaux est représentatif des artistes de salons de la IIIe République qui multiplient les concours et recherchent les honneurs. En 1892, il épouse Lucie Marguerite Jourdain (1850-1930), veuve du peintre Eugène Baugnies (1841-1891).
Il est élu membre de l’Académie des Beaux-arts en 1905. Plusieurs de ses sculptures se trouvent au musée de Reims.
Quelques oeuvres :
- La Jeunesse de Dante (Salon de 1869),
- Génie gardant le secret de la tombe (marbre, Musée d'Orsay, Paris, 1879),
- Arlequin (Musée des Beaux-Arts, Reims, 1879, Salon de 1883),
- Ernest Renan (buste en plâtre patiné, Musée de la vie romantique, Paris, 1883),
- Sourire (haut-relief en terre cuite, Musée d'Orsay, Paris, vers 1888),
- Algérienne (masque en terre cuite, Musée d'Orsay, Paris, vers 1889),
- La Dame de pique (statuette, Salon de 1890),
- Première communion (Marbre, Musée des Beaux-Arts, Lyon, 1893),
- La Langueur (terre cuite Musée d'Orsay, Paris, vers 1893),
- L'Aurore (marbre, Musée des Beaux-Arts, Lyon, 1895),
- Génie de la sculpture (Petit Palais, Paris, v.1900),
- Génie de la peinture (Petit Palais, Paris, v.1900),
- Monument à Alexandre Dumas fils (Place du Maréchal Catroux, Paris, 1906),
- Phénix (tête en terre cuite, Musée d'Orsay, Paris, vers 1908),
- Autour du monde (parc Kleine Schanze, Berne, 1909),
- Femme drapée devant un temple grec (1912),
- Alphonse Daudet (pierre, Jardin des Champs-Elysées, Paris),
- L’Élévation des âmes du purgatoire (pour la famille David, Cimetière du Nord, Reims),
- Sur le chemin de la vie (tombeau de ses parents, Cimetière du Nord, Reims),
- Gisant de l’Abbé Miroy (bronze, Cimetière du Nord, Reims),
- Gisant de Félix Faure (cimetière du Père Lachaise, Paris).