Pierre-Charles Simart est le fils d'un menuisier de Troyes. Après une formation à l'Ecole de dessin de Troyes, il obtient une bourse de la municipalité qui lui permet, en 1823, de partir étudier dans des ateliers à Paris, puis d'entrer à l'Ecole des Beaux-arts en 1824. Il est l'élève d'Antoine Desboeufs (1793-1862), Charles Dupaty (1771-1825), Jean-Pierre Cortot (1787-1843) et James Pradier (1790-1852).
Il obtient le deuxième prix de Sculpture en 1831, puis le Prix de Rome en 1833 avec le bas-relief en plâtre "Le Vieillard et ses enfants". A la Villa Médicis, à Rome, il subit l'influence d'Ingres, le directeur de l’Académie de France, qui lui fait aimer la sculpture antique.
Après des débuts difficiles, Pierre-Charles Simart reçoit, à partir de 1840, des commandes publiques pour l'ancienne barrière du Trône, l'Hôtel de Ville, le Palais du Luxembourg, le Palais du Louvre. Il produit des allégories, des scènes mythologiques ou historiques dans un style très classique. Pour le tombeau de Napoléon 1er à l'Hôtel des Invalides, son oeuvre majeure, il réalise, entre 1846 et 1853, la statue de l'empereur en costume de sacre ainsi que les dix hauts-reliefs de la crypte.
Pierre-Charles Simart est élu membre de l'Académie des Beaux-arts en 1852 et y devient professeur à la place de James Pradier. Il meurt prématurément en 1857, des suites d'une chute d’un omnibus.
Quelques oeuvres :
- La ville de Troyes (Musée de Troyes, 1830),
- Coronis mourante (Musée de Troyes, Salon de 1831),
- La Mort de Caton d’Utique (Musée de Troyes, 1831),
- Le Vieillard et ses enfants (bas-relief en plâtre, 1833),
- Le gladiateur mourant (1835),
- Pallas enseignant à l'Homme l'art d'atteler les bœufs à la charrue (1836),
- Tobie et Sarah en prière (Musée de Troyes, 1837),
- Oreste réfugié à l'autel de Pallas (Musée des Beaux-arts de Rouen et place Saint-Nizier à Troyes, 1839),
- La Sculpture et l’Architecture (ancien Hôtel de Ville, 1840),
- Vénus soulevant sa draperie (Musée du Louvre, 1842),
- La Philosophie (marbre, Palais du Luxembourg, Paris, 1843),
- La Justice et l'Abondance (ancienne barrière du Trône, 1843),
- La Poésie épique (marbre, Palais du Luxembourg, Paris, 1845),
- Mme la comtesse d'Agoult, dite Daniel Stern (Château de Versailles, Salon de 1847),
- Sapho (Tombeau de James Pradier, Cimetière du Père-Lachaise, Paris, 1852),
- Napoléon I en costume de Sacre (vers 1853),
- Napoléon III entouré de la paix et des arts (avec Antoine Barye, fronton du pavillon Denon, Louvre, Paris, 1855),
- L'Art demandant ses inspirations à la Poésie (1857),
- Le Couronnement d’Orphée (Musée de Troyes, 1857).