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Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers


Article : Sculpteurs modernes - 1/4




Sculpteurs modernes

Sculpteurs modernes, (Artistes en Sculpture.) nous n'entendons pas sous ce nom les sculpteurs goths, mais les célèbres maîtres qui se sont illustrés dans cette carrière depuis la renaissance des beaux-arts en Italie, c'est-à-dire depuis le commencement du XVIe siècle : voici les principaux qui nous sont connus.


Algarde, italien, fleurissait vers le milieu du XVIIe siècle. Entre autres ouvrages de cet artiste supérieur, on admire son bas-relief qui représente saint Pierre et saint Paul en l'air, menaçant Attila qui venait à Rome pour la saccager. Ce bas-relief sert de tableau à un des petits autels de la basilique de saint Pierre.

Il ne faut pas moins de génie pour tirer du marbre une composition pareille à celle de l'Attila, que pour la peindre sur une toile. En effet, la poésie et les expressions en sont aussi touchantes que celle du tableau où Raphaël a traité le même sujet, et l'exécution du sculpteur qui semble avoir trouvé le clair obscur avec son ciseau, paraît d'un plus grand mérite que celle du maître de la peinture. Les figures qu'on voit sur le devant de ce superbe morceau, sont presque de ronde-bosse; elles sont de véritables statues. Celles qu'il a placées derrière ont moins de relief, et leurs traits sont plus ou moins marqués, selon qu'elles s'enfoncent dans le lointain. Enfin la composition finit par plusieurs figures dessinées sur la superficie du marbre par de simples traits. Il est vrai que l'Algarde n'a pas tiré de son génie la première idée de son exécution; mais il a du moins perfectionné, par l'ouvrage dont il s'agit, le grand art des bas-reliefs; et quand le pape Innocent X. donna trente mille écus à l'Algarde pour un ouvrage de cette espèce, cette récompense était plus noble qu'excessive.

On sait sans doute que l'Algarde fut aussi chargé par le même pape de restaurer la figure d'un Hercule qui combat l'hydre, et que l'on conserve à Rome dans le palais Verospi; il s'en acquitta si bien que les parties rétablies ayant été retrouvées dans la suite, on a laissé l'ouvrage de l'Algarde, et l'on s'est contenté de placer auprès de la statue les parties antiques, pour mettre les curieux à portée d'en faire la comparaison, et rendre justice à l'artiste moderne.


Auguier (François), natif du comté d'Eu, mort à Paris en 1669. Son ciseau donnait du sentiment au marbre. Ses figures sont encore remarquables par la beauté et la vérité de l'expression. Il a fait l'autel du Val-de-grâce et la Crèche; le beau crucifix de marbre de la Sorbonne; la sculpture du cardinal de Bérule dans l'église de l'Oratoire; la sépulture des Montmorency à Moulins, et quelques statues d'après les antiques.


Auguier (Michel), mort en 1680, âgé de 74 ans, frère de François Auguier; il se distingua dans le même art que lui. Il est bien connu par l'Amphitrite de marbre qu'on voit dans le parc de Versailles, par les ouvrages de la porte saint Denis, par les figures du portail du Val-de-grâce, et par d'autres.


Bachelier (Nicolas) natif de Toulouse ou de Luques, fut élève de Michel-Ange. Etant à Toulouse sous le règne de François I. il y établit le bon goût, et en bannit la manière gothique qui avait été en usage jusqu'alors; ses ouvrages de sculpture qui subsistent dans quelques églises de cette ville, se distinguent toujours avec estime, malgré la dorure qu'on y a mise, et qui leur a ôté cette grâce et cette délicatesse que cet habile homme leur avait données. Il fleurissait encore en 1550.


Bandinelli (Baccio) né à Florence en 1487, mort dans la même ville en 1559. Les morceaux qu'il a faits en sculpture à Rome et à Florence sont extrêmement estimés; on l'a repris seulement avec raison, d'avoir mis à côté de la statue d'Adam qu'il fit pour l'église cathédrale de Florence, une statue d'Eve de sa main, plus haute que celle de son mari. D'ailleurs les deux statues sont également belles; c'est lui qui a restauré le bras droit du groupe de Laocoon, j'entends le bras qui est élevé et qui concourt si bien à l'action de la figure principale. Ce grand artiste imitateur et contemporain de Michel-Ange, ne voulut point rétablir cette partie en marbre, dans l'espérance que l'on trouverait un jour le morceau de l'original; il est donc encore aujourd'hui en terre cuite. Baccio est si bien entré dans l'esprit de l'antique, que si par hasard on retrouvait le bras perdu, la comparaison ne serait pas déshonorable au sculpteur florentin.


Bernini (Jean-Laurent) vulgairement appelé le cavalier Bernin, né à Naples en 1598, mort à Rome en 1680, est un de ces grands artistes que la nature présente rarement sur la terre. Louis XIV signala sa magnificence à son égard, lorsqu'il le fit revenir à Paris en 1665, pour travailler au dessin du Louvre; on voit en France de ce maître célèbre, le buste du roi dans la salle de Vénus, et la statue équestre de Marcus-Curtius, au-delà de la pièce des Suisses à Versailles; mais il a surtout embelli Rome de plusieurs monuments qui font l'admiration des connaisseurs; telle est l'extase de sainte Thérèse de ce grand maître. On compte dans la seule église de S. Pierre quinze morceaux de son invention, le maître autel, le tabernacle, la chaire de saint Pierre, les tombeaux d'Urbain VIII et d'Alexandre VII la statue équestre de Constantin, la colonnade, la fontaine de la place Navonne, etc. Tous ces ouvrages, pour le dire en un mot, ont une élégance et une expression dignes de l'antique; ses figures sont remplies de vie, de tendresse et de vérité.


Bologne (Jean de) né à Douai, mort à Florence vers le commencement du dix-septième siècle. Il se rendit un des bons sculpteurs d'Italie, et orna la place publique de Florence de ce groupe de marbre que l'on y voit encore, et qui représente l'enlèvement d'une sabine. Le cheval sur lequel on a mis depuis la statue d'Henri IV, placée au milieu du Pont Neuf à Paris, est de ce grand maître; il a fait plusieurs autres statues équestres, il a dirigé la fonte d'un très grand nombre d'autres statues ou bas-reliefs qui lui ont acquis beaucoup d'honneur.


Bousseau (Jacques) né en Poitou en 1681, mort à Madrid en 1740, élève de M. Coustou, l'aîné; il devint professeur de l'académie de Sculpture, et finalement sculpteur en chef du roi d'Espagne.


Buister (Philippe) natif de Bruxelles, vint en France vers le milieu du dix-septième siècle. Son éloge sera l'énumération de ses principaux ouvrages : tels sont le tombeau du cardinal de la Rochefoucault, placé dans une chapelle de sainte Géneviève; deux satyres groupés, un joueur de tambour de basque, et la déesse Flore; tous morceaux estimés qui ornent le parc de Versailles.


Cellini (Bénévenuto) artiste célèbre, et homme d guerre, né à Florence l'an 1500, mort dans la même ville en 1570, nous a donné un traité sur la sculpture, et la manière de travailler l'or.


Comte (Louis le) mort à Paris en 1691, âgé de cinquante-un ans, a fait dans cette ville quelques ouvrages estimés. On voit de sa main à Versailles deux groupes, dont un représente Vénus et Adonis, et l'autre Zéphir et Flore; le cocher du cirque qui sert d'ornement à la porte des écuries, est encore de cet artiste.


Coustou (Nicolas) né à Lyon en 1658, mort à Paris en 1733, de l'académie de Sculpture. Son père Nicolas Coustou, sculpteur en bois, lui apprit les éléments de son art. Il se mit ensuite sous la discipline du célèbre Coysevox, son oncle. Enfin, il remporta le prix de sculpture, et partit pour l'Italie en qualité de pensionnaire du roi. C'est dans ce séjour qu'il fit la belle statue de l'empereur Commode, représenté en Hercule, et qui est dans les jardins de Versailles. Le ciseau de cet excellent homme, conduit par la belle nature, ne fut pas oisif. Il travailla toujours pour sa gloire et celle de la France; ce fut lui qu'on chargea de la plupart des riches morceaux de sculpture qui ornent l'église des Invalides.

Sans entrer dans le détail de ses ouvrages, il suffit de citer la statue pédestre de Jules César, le groupe des fleuves, représentant la Seine et la Marne qu'on voit aux Tuileries; et le superbe groupe placé derrière le maître autel de l'église de Notre-Dame à Paris, qu'on appelle communément le Voeu de Louis XIII.

On remarque dans les productions de ce maître, un génie élevé, un goût sage et délicat, un beau choix, un dessin pur, des attitudes vraies et pleines de noblesse, des draperies élégantes et moelleuses; il mourut en 1746, âgé de soixante-neuf ans. Son mérite l'avait élève à la dignité de recteur et à celle de directeur de l'académie de Sculpture. Son nom célèbre dans les Arts est encore soutenu avec distinction par MM. Coustou de la même académie.


Coysevox (Antoine) né à Lyon en 1640, mort en 1720, montra dans son enfance, par les progrès qu'il fit dans son art, ce qu'il devait être un jour. On ne pourrait sans trop s'étendre, marquer tous les ouvrages qui sont sortis de ses mains. Il a travaillé plusieurs fois à différents bustes de Louis XIV; le grand escalier, les jardins, la galerie de Versailles sont ornés de ses morceaux de sculpture. Il a fait encore des mausolées qui décorent plusieurs églises de Paris; ce maître joignit à une grande correction de dessin, beaucoup de génie et d'art dans ses compositions : il rendait aussi heureusement la naïveté que la noblesse, et la force que la grâce, suivant les caractères qu'il voulait donner à ses figures. On connaît les deux groupes prodigieux de Mercure et de la Renommée assis sur des chevaux ailés, qui ont été posés dans les jardins de Marly en 1702, chaque groupe soutenu d'un trophée, a été taillé d'un seul bloc de marbre; et tous deux quoique travaillés avec un feu surprenant, et une correction peu commune, n'ont pas couté deux ans de travail à notre célèbre artiste; cependant cet ouvrage souffrirait peut-être la comparaison avec le Marcus Curtius du cavalier Bernin qui est à Versailles.



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