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Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers


Article : Sculpteurs modernes - 3/4




Début des Sculpteurs moderne


Magnière (Laurent), parisien, reçu à l'académie royale de Peinture et de Sculpture en 1667, mort en 1700 âgé de 82 ans. Ses talents l'ont placé au rang des artistes du siècle de Louis XIV. Il a fait pour les jardins de Versailles, plusieurs thermes représentant Ulysse, le printemps et Circé.


Marcy (Baltazar), né à Cambrai en 1620, mort à Paris en 1674, frère de Gaspard Marcy, aussi sculpteur, mort en 1681. Ces deux artistes ont travaillé ensemble au bassin de Latone du jardin de Versailles, où cette déesse et ses enfants sont représentés en marbre. Balthazar Marcy s'est montré digne de mêler ses travaux avec le célèbre Girardon, en faisant les chevaux des bains d'Apollon, qui sont effectivement d'une grande beauté.


Margaritone, né en Toscane dans le XVIIIe siècle. Il n'est connu que par la sculpture du tombeau de Grégoire X.


Mazeline (Pierre), natif de Rouen, reçu à l'académie de Sculpture en 1668, mort en 1708 âgé de 76 ans. Il a fait quelques morceaux estimés, comme l'Europe et Apollon pythien d'après l'antique, qui sont dans les jardins de Versailles.


Michel-Ange Buonarota, également célèbre en sculpture comme en peinture. Il fut mis jeune dans un village, dont la plupart des habitants étaient sculpteurs, et en particulier le mari de sa nourrice; ce qui lui fit dire qu'il avait sucé la sculpture avec le lait. A seize ans il avait déjà fait dans cet art des progrès singuliers. Pendant que le pape Jules II demeurait à Boulogne, il lui ordonna de faire sa statue de la hauteur de cinq brasses, et de la jeter en bronze. Cette statue haussait un bras dans une attitude si fière, que sa Sainteté demanda à Michel-Ange, si elle donnait la bénédiction ou la malédiction. Elle avertit le peuple de Boulogne d'être plus sage à l'avenir, répondit Michel-Ange. Ayant demandé à son tour au pape, s'il ne devait pas mettre un livre dans l'autre main; mettez-y plutôt une épée, répliqua Jules, je ne suis pas homme de lettres. Cette statue de Jules fit beaucoup d'honneur à Michel-Ange; mais il a immortalisé sa gloire par sa statue de Bacchus, et par celle de Cupidon en grandeur naturelle, qu'il donna à la princesse Isabelle d'Est. Ce sont des chefs-d'oeuvre qu'on ne se lasse point de voir et de louer.

On sait encore qu'ayant fait la figure d'un autre Cupidon différent de celui dont je viens de parler, il porta cette figure à Rome, lui cassa un bras qu'il retint, et enterra le reste dans un endroit qu'il savait qu'on devait nécessairement fouiller. En effet, cette figure ayant été trouvée quelque temps après, dans le lieu où il l'avait ensevelie, fut exposée à la vue des connaisseurs qui l'admirèrent. On la vendit pour une antique précieuse au cardinal de S. Grégoire; alors Michel-Ange détrompa tout le monde, en produisant le bras qu'il s'était réservé. Il est beau d'être assez habile pour imiter les anciens, jusqu'à tromper les yeux des plus savants; il n'est pas moins beau d'être assez modeste, pour avouer qu'on leur est de beaucoup inférieur, comme le reconnut Michel-Ange. Enfin, je le retrouve toujours du premier rang des modernes en sculpture, en peinture et en architecture.


Pautre (Pierre le) né à Paris en 1659, mort dans la même ville, en 1744. Son père Antoine le Pautre, bon architecte, développa ses talents pour le dessin. L'étude de la nature et des grands maîtres le perfectionnèrent. Cet habile artiste fut directeur de l'académie de S. Luc. On voit de ses ouvrages à Marly. Il fut chargé de finir le groupe d'Arrie et de Paetus, commencé à Rome par Théodon. Le groupe d'Enée est entièrement de lui. Ces deux morceaux ornent le jardin des Tuileries.


Pilon (Germain) sculpteur et architecte, natif de Paris, vivait dans le XVIe siècle. Il fut un de ces hommes nés pour cultiver les arts, et porter dans leur patrie le vrai goût du beau. On voit plusieurs de ses ouvrages dans les églises de notre capitale, qui plaisent aux curieux.


Pisani (André), mort à Florence, en 1389, âgé de 60 ans. Il fit connaître ses talents pour la sculpture par les figures de marbre dont il orna l'église de Santa Maria del Fiore, à Florence.


Ponce (Paul) florentin, se distinguait en France sous les règnes de François II. et de Charles IX. Il y a plusieurs de ses ouvrages aux célestins. Il a taillé la colonne semée de flammes, et accompagnée de trois génies portant des flambeaux, avec une urne qui renferme le coeur de François II. On voit aussi de cet artiste, dans la même église, le tombeau en pierre, avec la figure de Charlemagne, vêtue militairement.


Puget (Pierre), le Michel-Ange de la France, admirable Sculpteur, bon peintre, excellent architecte, naquit à Marseille en 1623, de parents qui manquaient du bien nécessaire pour soutenir leur nom.

Les talents qu'avait le jeune Puget pour le dessin parurent dès qu'il put manier le crayon. On le mit à l'âge de 14 ans chez un habile sculpteur de Marseille, et qui passait pour le meilleur constructeur de galères du pays. Il fut si satisfait de son élève, après deux ans d'apprentissage, qu'il lui confia le soin de la sculpture et de la construction d'un de ses bâtiments; mais Puget curieux de se perfectionner, se rendit à Florence chez le grand-duc, et passa de là à Rome, où il s'appliqua tout entier à la peinture.

Il resta près de 15 ans dans cette capitale des beaux arts. De retour dans sa patrie, il inventa ces belles galères du royaume, que les étrangers ont tâché d'imiter. Il embellit Toulon, Marseille et Aix de plusieurs tableaux qui font encore l'honneur des églises des capucins et des jésuites. Tels sont une annonciation, le baptême de Constantin, le tableau qu'on appelle le Sauveur du monde, etc. L'éducation d'Achille est le dernier ouvrage qu'il ait fait en ce genre.

La sculpture devint, après une maladie dangereuse qu'il eut en 1657, sa passion favorite, soit qu'elle lui coutât moins, soit que les modèles qu'il fit dans sa convalescence l'amusassent plus agréablement, il ne peignit plus depuis ce temps-là; mais il embellit Toulon d'excellents ouvrages en sculpture. On y admire toujours les ornements qu'il fit pour la porte de l'hôtel-de-ville de cette place. Les armes de France en bas-relief de marbre qui ornent l'hôtel-de-ville de Marseille, sont aussi de sa main.

M. Fouquet instruit par la renommée des talents du Puget, le chargea d'aller choisir en Italie les plus beaux blocs de marbre qu'il destinait à la sculpture du royaume, et tandis qu'on en chargeait quelques bâtiments à Gènes, notre artiste s'occupa à faire ce bel Hercule, qu'on mit à Sceaux, et qui est couché sur un bouclier aux fleurs de lis de France. Dans ces conjectures M. Fouquet fut disgracié, ce qui devint un obstacle au retour du Puget, dont l'étranger profita pour avoir de ses chefs-d'oeuvre. Le duc de Mantoue obtint de lui un bas-relief de l'assomption, auquel le cavalier Bernin prodigua ses éloges.

Enfin M. de Colbert, qui veillait aux progrès des arts, rappela ce célèbre artiste dans le royaume, et l'honora d'une pension de douze cens écus, en qualité de sculpteur et directeur des ouvrages qui regardaient les vaisseaux et les galères. Alors le Puget avide de travailler à des monuments qui passassent à la postérité, entreprit son bas-relief d'Alexandre et de Diogène; ce monument qu'il n'a pu achever que sur la fin de ses jours, est le plus grand morceau de sculpture qu'il ait exécuté.

Mais Milon Crotoniate est la première et la plus belle statue qui ait paru à Versailles de la main du Puget. On croit voir le sang circuler dans les veines de Milon; la douleur et la rage sont exprimés sur son visage; tous les muscles de son corps marquent les efforts que fait cet athlète pour dégager sa main, laquelle était prise dans le tronc d'un arbre qu'il avait voulu fendre, tandis que de l'autre, il arrache la langue de la gueule d'un lion qui le mordait par derrière.

Après la mort de Colbert, M. de Louvois, sur-intendant des bâtiments, engagea le Puget à travailler à un groupe, pour accompagner celui de Milon; le Puget exécuta son Andromède et Persée. On est tenté de toucher les chairs de l'Andromède; et quoique la figure en paroisse un peu trop raccourcie, on y trouve cependant les mêmes proportions que dans la Vénus de Médicis.

Le dernier ouvrage du Puget, est le bas-relief de S. Charles, où la peste de Milan est représentée d'une manière si touchante. Le Puget avait modelé en cire la figure équestre de Louis XIV que l'on devait ériger dans la place royale de Marseille, dont il avait aussi donné le dessin. Girardon conservait précieusement quelques marines à la plume de la main de ce grand maître.

Les morceaux de sculpture de cet artiste inimitable, ainsi que Louis XIV le nommait, pourraient être comparés à l'antique, pour le grand goût et la correction du dessin, pour la noblesse de ses caractères, pour la beauté de ses idées, le feu de ses expressions, et l'heureuse fécondité de son génie. Le marbre s'amollissait sous son ciseau, prenait entre ses mains du sentiment, et cette flexibilité qui caractérise si bien les chairs, et les fait sentir même au travers des draperies. Cet admirable artiste est mort dans la ville qui lui donna la naissance, en 1695, âgé de 72 ans.


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