Jean Boucher, né à Cesson-Sévigné, en Ille-et-Vilaine, apprend d'abord le métier de serrurier. Attiré par le dessin et la sculpture, il suit les cours de Pierre Lenoir, professeur à l'école régionale des Beaux-Arts de Rennes. En 1888, une bourse départementale lui est attribuée pour poursuivre ses études à Paris où il rencontre ceux qui deviennent ses maîtres artistiques, Alexandre Falguière (1831-1900) à l'Ecole des Beaux-Arts et Henri Chapu (1833-1891) à l'Académie Julian.
A partir de 1889, Jean Boucher expose au Salon de Paris des groupes en marbre et en plâtre ainsi que des bustes de contemporains. Il obtient plusieurs récompenses dont le Second Grand Prix de Rome en 1898 avec un groupe en marbre "Antique et moderne". Exposée Salon de 1901, cette oeuvre lui vaut le prix national et une indemnité lui permet de voyager en en Europe. Son Monument pour Victor Hugo, réalisé pour Guernesey en 1913, est considéré comme l'une de ses œuvres majeures.
Mobilisé pendant la Première guerre mondiale, il en revient avec le grade de lieutenant et la Croix de guerre.
Professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris et membre de l'Institut, Jean Boucher est un artiste au tempérament romantique qui, après la guerre, cherche à glorifier les soldats morts pour la France en réalisant de nombreux monuments.
Mort à Paris, il est enterré dans le cimetière de l'Est de Rennes.
Quelques œuvres :
- Antique et moderne (1898),
- Un Soir (couple assis, 1899),
- L'Eté (1900),
- Monument à Ernest Renan (Tréguier, 1902),
- Monument à Ludovic Trarieux (Square Nicolas Ledoux, Paris, 1907),
- Camille Desmoulins, sous-titré Le 14 juillet 1789 (Cesson-Sévigné, Ille-et-Vilaine, Salon de 1910),
- La comtesse de Ségur (Jardin du Luxembourg, Paris, 1910),
- L'Union de la Bretagne à La France, (Hôtel de ville de Rennes, 1911),
- Chinoise au brûle-parfum ou La peste (Musée d'Orsay, Paris, entre 1911 et 1913),
- Victor Hugo (jardins de Candie, Guernesey, 1913),
- Monument au maréchal Gallieni (place Vauban, Paris VII, 1926),
- Monument de la Victoire (Verdun, 1929),
- Monument au maréchal Marie Émile Fayolle (place Vauban, Paris VII, 1935),
- Monument aux Morts (École Nationale des Beaux-Arts, Paris).